Écoles : une prise de conscience tardive après plus de vingt ans d’inaction

Dans Var-Matin du 6 août, la majorité municipale se félicite de plusieurs opérations estivales dans les écoles de La Garde : pose de panneaux acoustiques, brumisateurs, étanchéité de toiture, création de parcs à vélos. Mme Hélène Bill évoque une “réflexion d’ensemble sur la façon de contenir la chaleur”. M. Jean-Claude Marastoni parle d’un “travail de longue haleine”.

Ces propos interrogent. Cette majorité est aux responsabilités depuis 2001, et la première canicule date de 2003. Depuis plus de vingt ans, les effets du dérèglement climatique se multiplient, particulièrement dans les établissements scolaires. Et pourtant, aucun plan d’ensemble n’a été présenté : pas de programmation de rénovation thermique, pas de stratégie de végétalisation, pas de vision sur la résilience des bâtiments publics.

Aujourd’hui, à six mois des élections, des mesures ponctuelles sont mises en avant et présentées comme le fruit d’un travail engagé depuis longtemps. Ce n’est pas sérieux.

La réalité : une accumulation de retards

Partout en France, des collectivités ont engagé depuis plusieurs années des programmes structurés pour adapter les écoles aux fortes chaleurs. À La Garde, les travaux restent dispersés, sans plan global, réalisés au fil des urgences ou des marges budgétaires. Que l’on ne parle donc pas de “réflexion d’ensemble” lorsqu’aucune trajectoire claire n’a été rendue publique, ni débattue.

Cette situation révèle un manque d’anticipation flagrant. La chaleur dans les écoles n’est pas un sujet nouveau, et l’inaction passée ne peut être masquée par quelques annonces précipitées à l’approche du scrutin.

Des choix budgétaires qui en disent long

Au même moment, la municipalité a lancé la construction d’un parking silo pour plusieurs millions d’euros, sans réelle concertation. Ce projet, lourd financièrement, a été mené rapidement, contrairement aux investissements pour les équipements scolaires, souvent jugés “compliqués” ou “coûteux”.

L’article évoque également l’installation de parcs à vélos “pour encourager les enfants et leurs parents à venir à pied ou à vélo”. Mais sans plan de sécurisation des trajets scolaires, sans itinéraires protégés, sans zones 30 généralisées autour des écoles, cette initiative reste isolée. Il n’y a pas de politique de mobilité scolaire cohérente à La Garde aujourd’hui.

Nous refusons l’illusion d’une prise de conscience tardive. Ce que nous proposons, c’est une véritable stratégie d’adaptation de notre ville aux enjeux climatiques et sociaux, construite sur la durée :

Ce que nous portons : une méthode, une volonté, un cap

Un plan pluriannuel de rénovation énergétique des écoles, avec des engagements concrets.

La végétalisation progressive des cours, en lien avec les équipes éducatives.

Un plan de mobilité scolaire sécurisé, intégré au niveau métropolitain.

Une priorité budgétaire claire en faveur des enfants, pas des projets inutiles ou dispendieux.

Il ne s’agit pas ici de polémiquer, mais de faire un constat lucide. Après plus de vingt ans à la tête de la commune, cette majorité n’a ni anticipé, ni planifié. Aujourd’hui, elle tente de rattraper son retard par des actions de surface. Ce n’est pas à la hauteur des attentes des familles gardéennes.

Une critique posée, une alternative crédible

Nous croyons qu’un autre choix est possible : clair, cohérent, responsable. C’est le sens de notre engagement.

Julia Peironet Bremond