Le 28 novembre 2022, la majorité municipale a voté à l’unanimité un règlement intérieur qui, selon nous, censure les oppositions. Voici ce qu’en disait M. Olivier Charlois lors du conseil municipal :
M. Charlois s’est engagé à publier ici les documents qui nous ont amenés à la conclusion que le règlement intérieur de notre commune est illégal et liberticide.
À l’instar de nombreux Gardéens, nous avons appris, par voie de presse, la mise en examen de Monsieur Michel Durbano. Nous avons confiance en la justice et nous allons donc la laisser faire son travail, sans qu’il soit utile de commenter une affaire dont nous ignorons tout.
Pour le reste, et en l’état de cette situation, il lui appartiendra de démissionner de sa fonction d’élu d’opposition afin d’éviter toute difficulté relative au fonctionnement du groupe d’opposition à La Garde.
Nous comprenons que de nombreux gardéens soient déçus, nous le sommes aussi. Nous allons cependant continuer à porter une voix différente sur l’échiquier politique et mener nos actions car nous avons été élus pour cela. Et rien ne pourra nous détourner de notre mission.
Depuis l’ouverture du Parc Nature de nombreux piétons passent sous le pont du chemin de fer menant au chemin de la Foux. Tous ceux qui sont passés par là savent que le passage est dangereux. Lors du précédent mandat M. Michel Durbano avait déjà alerté la municipalité. Au dernier conseil municipal il est revenu sur le sujet et, semble-t-il, la pression de l’opposition et des citoyens sur les élus commencent à porter ses fruits. Pendant combien d’années nos élus doivent-ils faire des visites de quartier pour se rendre compte du problème ? Il aura fallu plus de deux ans depuis l’ouverture officielle pour que le sujet soit enfin pris au sérieux.
Qu’est-ce qu’un budget conservateur ? C’est un budget qui maintient coûte que coûte le statu-quo. Le statu-quo est une façon de penser, un biais cognitif* qui, dans le cadre de la gestion d’une ville, peut s’avérer dangereux. S’arc-bouter sur l’autofinancement et refuser dogmatiquement l’emprunt n’est pas, à notre sens, une bonne solution. D’après M. Cyril Amarit, comptable de métier, le meilleur compromis est de mixer les deux. À l’occasion du conseil municipal du 28 novembre 2022, M. Cyril Amarit s’exprimait à ce sujet.
Le droit d’expression de l’opposition est un chapitre important du règlement intérieur d’une commune. Il assure, dans le cadre d’une démocratie fonctionnelle, à toutes les opinions politiques la possibilité d’exister dans l’espace public. En 2020, la majorité des voix exprimées l’ont été pour les oppositions. Pourtant à La Garde, il ne faut pas gratter longtemps pour enlever le vernis républicain et voir la vraie nature du pouvoir qui s’exerce sur nous. La majorité municipale a adopté à l’unanimité un règlement intérieur illégal et liberticide. À l’occasion du vote du règlement intérieur, voici l’intervention d’Olivier Charlois.
Seul les actes engagent et derrière les apparences, la réalité. Alors que la majorité des voix exprimés en 2020 l’ont été pour les oppositions, la municipalité actuelle tente maladroitement d’invisibiliser les élus d’opposition en ne les invitant jamais aux manifestations. À l’occasion du vote sur l’adoption du règlement intérieur de la municipalité, Mme Julia Peironet-Bremond est intervenue. Voici son intervention :
« Et je vous le dis, si je suis élu maire, je resterais maire ! »
Pour la première fois dans l’histoire de notre ville, notre Maire est une femme, nous saluons cette avancée pour la parité en politique, parité que nous avons toujours défendue.
Malheureusement nous n’avons pas d’autres raisons de nous réjouir mais plutôt de nous inquiéter.
Comme à son habitude dans le mensuel de La Garde, la majorité municipale a répondu directement à notre tribune de septembre, en violation des plus élémentaires règles démocratiques contrairement aux maires des communes voisines qui laissent leurs oppositions s’exprimer librement dans le mensuel.
Non seulement elle outrepasse ses droits mais elle répond à côté.
Il n’a jamais été question de remettre en cause le parc nature, qui avait d’ailleurs été initié par la municipalité Delplace dans les années 95 par l’achat de parcelles dans la zone, ni la création de la ZAP à laquelle nous avons adhéré.
Nos questions étaient simples et claires mais comme à son habitude M. Masson et son équipe ne répondent pas aux questions qui les dérangent.
Alors réessayons et espérons des réponses sincères.
A quand la replantation systématique des arbres disparus en centre-ville ?
A quand la végétalisation des places minérales et le recours à des revêtements routiers qui propagent moins la chaleur ?
Il y a-t-il une volonté municipale de réguler l’éclairage des enseignes des grandes surfaces de nos zones d’activités ?
A quand le développement des pistes cyclables et pas des bandes cyclables peintes à la va vite au mépris de la sécurité des cyclistes ?
L’été n’a-t-il pas été suffisamment chaud pour convaincre M. Masson qu’il est largement temps d’agir ?